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La satisfaction au travail, mise en équation

La satisfaction, comme l'insatisfaction, ne sont pas des fonctions linéaires: à partir d'un certain seuil, ma satisfaction n'est plus proportionnelle à ce que je reçois (et de même pour l'insatisfaction). Parfait. Gardons le en tête mais nous allons mettre cet élément de côté pour le moment.

Qu'en est-il au travail ? L'argent est-il le seul élément de motivation ? Non. Et voici une équation qui de mon point de vue, permet de le comprendre.

La satisfaction, c'est ce que je reçois divisé par ce que je donne. Dans l'absolu, le job de mes rêves me coûte peu, et me rapporte beaucoup. Mais ce que je reçois n'est pas que financier : ma rémunération est aussi bien pécunière que non pécunière. Ainsi, le prestige du poste occupé, les compétences acquises, l'autonomie, la noblesse du sujet ... Les membres d'une ONG ne sont clairement pas motivés par l'argent mais par la finalitéde leur tâche. Les salariés des plus prestigieux cabinets de conseil sont attirés par le prestige, mais surtout par les compétences qu'il vont maîtriser.

Et comme l'incontournable Dan Pink le souligne dans son talk sur la motivation, l'autonomie est aussi un facteur de motivation très élevé, qui permet à des projets comme Wikipedia de voir le jour, ou à des entreprises comme Google de booster la créativité de ses salariés.

L'insatisfaction, c'est le prix que je paie pour faire le travail. Ainsi, la charge est ainsi un élément évident : si on vous demande de trimer 70 heures par semaine, la partie haute de l'équation a intérêt à être franchement très forte. Mais le dernier élément est celui qui est le plus souvent ignoré : le "piss-off factor". Là, il s'agit de tout les dysfonctionnements, inconvénients, non liés à la charge de travail, mais qui font partie du coût que le salarié paie : cantine de mauvaise qualité, environnement lugubre, déplacements longs ... Si individuellement, ces éléments peuvent sembler supportables, leur somme peut faire plonger la satisfaction d'un salarié, et en conséquence, sa motivation.

Beaucoup d'entreprises commencent à comprendre le "piss-off factor" car il s'agit d'un levier qui peut demander de faibles investissements pour un résultat très élevé. Ainsi, Google chouchoute ses salariés. Les grands cabinets de conseil font appel à des conciergeries pour que les consultants puissent accéder à des services qui vont réellement leur faciliter la vie. Toutes les initiatives type "Nice place to live" sont dans la même veine.

Pour convaincre ses salariés, et surtout les convaincre de ne pas ajuster leur satisfaction en baissant le plus possible leur contribution, pensez leur faciliter la vie quotidienne (exactement comme vous le feriez pour vos clients). A faible coût, vous pouvez obtenir des résultats remarquables

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